Le 21 septembre marque un tournant pour le tourisme en France. Après 17 ans sans poste ministériel dédié, Marina Ferrari, députée de Savoie (MoDem) et ancienne secrétaire d’État au Numérique, a été nommée ministre déléguée à l’Économie du tourisme au sein du gouvernement Barnier. Jusqu’ici, le tourisme faisait partie de portefeuilles plus larges, intégrant des sujets comme les PME ou la consommation. Elle prend ainsi la relève d’Olivia Grégoire, qui gérait également le commerce et l’artisanat.
Cette nomination est saluée par les acteurs du secteur, notamment Catherine Quérard, présidente du GHR, qui se réjouit de cette décision tant attendue : “La nomination de Marina Ferrari est une excellente nouvelle pour le GHR, qui réclamait un ministre dédié exclusivement au tourisme.” Ce choix témoigne de la volonté du gouvernement de renforcer et de valoriser un secteur stratégique pour l’économie française.
Le retour d’un ministère consacré exclusivement au tourisme survient à un moment décisif. La France se prépare à accueillir 100 millions de visiteurs étrangers d’ici 2024, notamment grâce à l’effet d’attraction des Jeux Olympiques de Paris. Ce secteur représente déjà 7 % du PIB national, et le gouvernement entend capitaliser sur cet élan pour pérenniser la croissance du tourisme, bien au-delà des Jeux.
Marina Ferrari, qui s’est déjà impliquée dans la rénovation des stations de ski en Savoie, devra relever des défis majeurs. Parmi eux, la pénurie de main-d’œuvre dans un secteur confronté à des conditions de travail souvent difficiles et des rémunérations peu attractives. Elle aura également pour mission de réformer Atout France et de fluidifier la gestion des flux touristiques, pour mieux répondre aux nouveaux enjeux.
Dès sa prise de poste, Catherine Quérard, présidente du GHR, a sollicité une rencontre avec la nouvelle ministre. Dans une lettre, elle a souligné l’urgence de donner aux entreprises touristiques les moyens de créer de la richesse. Elle a mis en avant la nécessité de stabiliser la fiscalité, car de nouvelles taxes ou augmentations d’impôts seraient insoutenables pour des entreprises déjà fragilisées par l’inflation, la hausse des coûts de l’énergie, des matières premières et des salaires.
Le GHR a également souligné l’importance de maintenir l’exonération de charges sociales et fiscales sur les pourboires dans la prochaine loi de finances. Il met en garde contre une possible réintroduction des niches fiscales dont profitent Airbnb et ses hôtes, appelant plutôt à récupérer la TVA sur leurs activités para-hôtelières.
Le syndicat souhaite également aborder avec la ministre des sujets cruciaux tels que :
Marina Ferrari s’est déjà montrée proactive, en partageant son engagement sur les réseaux sociaux : “Au travail ! L’économie du tourisme est une force pour notre pays. Pleinement engagée pour relever ses défis et renforcer son dynamisme, que ce soit en métropole ou dans les Outre-mer.”